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La cigarette, cette fausse amie

Mise en ligne : 10-12-2013
Dernière mise à jour : 02-05-2016
La cigarette, cette fausse amie

Passés les nausées et vertiges des premières cigarettes, leur consommation devient rapidement rassurante et valorisante. En effet, en quelques secondes (plus vite qu’une injection intraveineuse), des centaines de substances, dont la nicotine, inondent l’organisme et en particulier le cerveau et procurent cette sensation de mieux-être, de détente, de lucidité… Mais rapidement ce plaisir va disparaître et le cerveau va réclamer une nouvelle dose pour effacer le réveil de la sensation de manque : envie forte de refumer, nervosité, irritabilité, anxiété, tremblements. Ceci traduit l’apparition, dans des délais variables selon les individus, d’une  dépendance à la fois physique, psychologique et comportementale. Finie la liberté, le cerveau réclame son dû de nicotine, substance fortement psychoactive. Le piège s’est refermé. L’amie est devenue encombrante et exigeante. Elle a pris la dominante. Place au conditionnement, à la contrainte, à la soumission.
C’est un principe d’autant plus puissant qu’il s’adresse à des cerveaux jeunes plus sensibles et vulnérables, cibles idéales pour faire rapidement de nouveaux adeptes.

Pour le tabac fumé s’ajoutent les effets toxiques des produits de combustion, goudrons, oxyde de carbone, dioxines, substances cancérigènes, irritantes, anoxiantes (privant d’oxygène), très néfastes pour la santé du fumeur et de ses proches (tabagisme passif). Elles sont impliquées dans :
Les cancers du poumon mais aussi de la gorge, de la bouche, de la vessie…
L’insuffisance respiratoire par bronchite chronique, qui va limiter l’autonomie du malade à la longueur de son tuyau d’oxygène.
Les maladies cardiovasculaires : infarctus du myocarde, attaques cérébrales, artériopathies des jambes et risque d’amputation, déficit de l’érection… Les dégâts sur les dents, les gencives, l’haleine, la peau, l’odorat, le goût…
Les fausses couches, la prématurité et l’hypotrophie des nouveau-nés de mères fumeuses (30% continuent de fumer durant leur grossesse).

Cette liste catastrophique non limitative entraîne son lot de morts et de handicaps prématurés (plus de 50 000 morts par an en France), avec un coût considérable pour la société, bien supérieur à ce que rapporte la taxation du tabac…

Alors pour faire l’économie de ces drames personnels, familiaux et sociétaux, pour soulager notre porte-monnaie et celui de la sécurité sociale, pour écarter cette menace pour notre intégrité physique et psychique nuisible à toute pratique sportive, pourquoi ne pas essayer un sevrage ? Ça n’est pas chose facile car le mécanisme d’addiction est puissant. Le ‘’j’arrête quand je veux !’’ n’existe pas. Mais on peut être aidé par des professionnels, des organismes et des méthodes divers. Gommes, patchs et maintenant la cigarette électronique font partie de l’arsenal et éviteront déjà les effets toxiques de la fumée, mais retrouver une totale indépendance et une totale liberté de notre cerveau sous influence, et gommer l’image du billard des arrières-salles de bistrot enfumées, représentent le vrai challenge. Avec l’entraînement, une bonne hygiène de vie associant au sevrage tabagique une alimentation équilibrée, une consommation d’alcool maîtrisée, un bon sommeil, une activité physique diversifiée, est un gage de progrès et de réussite dans toute pratique sportive.

Gérard Bouget pour la commission médicale

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