Appelée « billard carambole » ou « billard français », cette discipline se distingue de manière fondamentale des jeux de billards à poches, cousins anglo-saxons, tels que le blackball, le snooker ou le billard américain.
Le principe général de ces derniers est d’envoyer les billes colorées ou numérotées dans les poches (ou « empocher ») par l’intermédiaire de la bille blanche. L’un et l’autre des joueurs frappent la même bille.
En ce qui concerne le billard carambole, il s’agit de "caramboler", c’est-à-dire toucher les deux autres billes avec la sienne. Le joueur peut indifféremment caramboler d’abord la bille rouge ou la bille blanche adverse.
Il peut tout aussi bien caramboler directement une bille puis l’autre, que trouver une trajectoire par les bandes plus judicieuse quelquefois pour réussir le point.
Les billes des joueurs sont une blanche et une jaune ou deux billes blanches (elles se distinguent dans ce cas par un petit cercle rouge ou noir sur l’une d’entre elles, « la pointée »).
Une quatrième bille (bleue) est utilsée pour les joueurs débutants. Cette méthode a pour objectifs de faciliter l'approche du jeu en donnant plus de possibilités de carambolages et de permettre une construction plus aisée de la série. Elle contribue ainsi à de rapides progrès et entretient le plaisir de jouer.
Il existe plusieurs spécialités (ou modes de jeu), imposant des règles particulières, comme :
La pratique du billard, en loisir ou en compétition, impose, comme toute autre discipline sportive, stratégies, tactiques et techniques.
À la base, le seul objectif sera de réussir le point.
Après un peu de pratique, le joueur tentera également d’améliorer la situation pour faciliter le coup suivant, l’objectif prioritaire étant toujours la réussite du point.
La finalité est d’optimiser la réalisation de chaque carambolage pour davantage d’efficacité.
De plus, chaque spécialité (certaines plus que d’autres) implique, dans un esprit de compétition, une stratégie défensive, consistant à laisser à l’adversaire une situation de jeu défavorable lorsque la réussite du point est improbable. Cependant, cette option stratégique est à double tranchant et entraîne parfois une « autodestruction ».
À la partie libre, les principes tactiques fondamentaux sont le rappel et le placement. La situation de jeu indiquera l’option à retenir, avec, dans la réalisation, un degré de précision variable. Les diverses techniques permettront au joueur de propulser sa bille dans une certaine direction, avec une certaine puissance et une certaine rotation, pour la voir choquer une bille puis l’autre…
La surface de jeu est composée d’ardoise recouverte de drap. Les repères tracés sur le drap servent à placer les billes précisément, dans certaines circonstances, notamment le début d’une partie.
Il existe plusieurs dimensions pour un billard carambole :
- billards de petit format, d’une longueur de 2,40 m, 2,60 m ou 2,80 m,
- billard de « match » de 3,10 m.
Le billard carambole ou billard français peut être équipé d’un système de chauffage électrique permettant d’améliorer ses qualités de roulement.
La bande est formée de deux parties :
- la première partie en bois - à l’extérieur - en supporte les repères disposés sur les quatre bandes,
- la deuxième, en caoutchouc, recouverte de drap (souvent vert ou bleu), permet le rebond des billes sur les bandes.
Les billes dont le diamètre est de 61,5 mm sont aujourd’hui fabriquées en matière synthétique.
Au billard carambole, pour faciliter la communication, on désigne les billes par :
- bille 1 (bille du joueur),
- bille 2 (première bille carambolée),
- bille 3 (seconde bille carambolée),
- bille 4 (seconde bille possible pour effectuer le carambolage) pour le jeu à 4 billes.
La queue de billard est fabriquée en bois ou en matière composite. Sa masse est comprise, le plus souvent, entre 450 et 530 grammes. Pour débuter, à la partie libre, il est préférable de jouer avec une queue de billard de 480 grammes environ.