Jérôme Barbeillon (Bc Andernos) remporte la première épreuve des championnats de France regroupés en s’imposant au terme d’une finale à sens unique face à Jérémy Bury (score final 40 à 15 en 23 rep.). Il réalise l’excellente moyenne générale de 1,37, contre 1,423 pour le finaliste. Jean-Christophe Roux (1,294) et Pierre Soumagne (1,174) complètent le podium. Cédric Melnytschenko (1,237), Arnaud Motton (1,12), Louis Edelin (0,993) et Bernard Baudoin (0,922) prennent les places de 5 à 8 après avoir perdu en quart de finale.
Invaincu dans le double KO avec deux victoires sur Eric Tromas et Bernard Baudoin, Jérôme a très bien réagi dans la fin de son quart de finale face au retour d'Arnaud Motton (40 à 38 en 34), avant de remporter la demi-finale contre Jean-Christophe Roux après un départ très compliqué. Il a ensuite dominé de bout en bout la finale avec un très bon départ, puis en creusant progressivement l’écart sans que Jérémy Bury ne puisse se montrer dangereux. Jérémy avait également remporté ses deux rencontres dans le double KO (comme l’ensemble du podium), avant de s’imposer en quart de finale face à Bernard Baudoin, puis Pierre Soumagne en demi.
Arnaud Motton (qualifié après le forfait de Connesson) réalise un très beau parcours après une longue absence aux finales nationales. Il est d’ailleurs le seul joueur des promus à franchir le double KO, à l’opposé de Mikaël Devogelaere et Adrien Tachoire, tous deux éliminés avec deux défaites.
En finale contre le grand favori et tenant du titre Alain Rémond, Jean-François Florent (BCCO Ronchin) s’est imposé à la première prolongation, après une remontée héroïque suivie d’une égalisation en 16 reprises. Juste après la pause, Alain avait pourtant pris une avance confortable (87 à 26 à la 6e), mais traversait ensuite un passage à vide que « Jef » allait exploiter avec une série 54, puis 29, tout parvenant à verrouiller son adversaire. En égalisant à la 16e, il profitait en prolongation de l’échec d’Alain sur le point d’entrée pour décrocher le titre.
Jean-François réalise une M.G. de 6,31, avec un excellent quart de finale face à Bernard Villiers, mais pénalisée par des matchs moyens (23 rep. contre Bernard Baudoin et Nicolas Gerassimopoulos). Alain Rémond reste le meilleur spécialiste avec 9,375 de M.G. et a retrouvé une approche sportive plus équilibrée dans les différents registres de jeu. Nicolas Gerassimopoulos (6,11) et Willy Gérimont (5,15) accèdent à la 3e marche du podium.
Vous pouvez dès à présent consulter la lettre de la Fédération pour le mois de juin 2016.
Au sommaire :
Les championnats de France carambole avec les épreuves regroupées du 3-bandes, 1-bande, cadre 71/2, cadre 47/2, 5-quilles et billard artistique, se dérouleront du 18 au 26 juin 2016 à Saint-Maur (94)
Association billard amateur de Saint-Maur
Aux portes de Paris, Saint-Maur-des-Fossés est desservie par 4 stations de la ligne de RER A, de nombreuses lignes d’autobus. Saint-Maur-des-Fossés est à proximité immédiate du réseau autoroutier d’Ile-de-France, avec notamment une desserte facile des deux aéroports parisiens.
Je viens d'apprendre le décès à Madagascar, semble-t-il de problèmes cardiaques, de mon ami Claude Colombier. Je ressens une peine immense bien que nous ne nous soyons plus vus depuis très longtemps, environ une vingtaine d'années.
Ce que l'on peut écrire ou dire au moment de la disparition de quelqu'un est tellement dérisoire au regard de la peine de ses proches et de sa famille, que j'éprouve des scrupules à rédiger quoi que ce soit. Mais les moments vécus avec Claude à l'époque des débuts du Billard Club Phocéen à Marseille font partie de mes meilleurs souvenirs de billard mais aussi de mes meilleurs souvenirs tout simplement.
Claude Colombier était un passionné. Il a fait partie des premiers stages fédéraux et était de la génération de Paul Couespel. Puis il a dû donner la priorité à son métier d'officier de police et a arrêté de jouer pendant de longues années avant de reprendre aux alentours de la quarantaine à Marseille. Nul n’était plus acharné que lui. Il s'entraînait souvent tout seul et avait prôné, avant les autres, des séances collectives d’entraînement pour mettre en commun les savoirs de chacun et tenter de progresser encore. Il était particulièrement difficile à affronter aux jeux de série, n'hésitait pas à jouer le point et là où d'autres, comme moi, se réfugiaient derrière le prétexte du beau jeu, s'interrogeaient sur le regard et le jugement des autres pour rater, lui ne se préoccupait que de faire le point et de continuer à jouer. Qu'il en a fait souffrir des joueurs de cadre et de partie libre !
Il était non seulement acharné à jouer, à gagner mais également à organiser, à améliorer, à entraîner les autres. Je me souviens de ma surprise quand il avait accepté de gérer le sportif au Phocéen quand il était arrivé avec un énorme classeur dans lequel il avait tout regroupé : règlements officiels, code sportif, mais aussi les règles écrites par lui qui avaient vocation à ce que chacun s'engage dans la gestion des compétitions et de l'arbitrage. Tout avait été pensé, rédigé et adapté à la population et à la mentalité des joueurs du Phocéen de l'époque. Il me semble être resté deux ans à ce poste et la vie du club s'en était trouvé transformée. Cela n'a plus jamais marché aussi bien quand il a été muté à Tarascon.
Il avait indéniablement la volonté d'organiser, de transmettre sa passion au plus grand nombre, jeunes et moins jeunes. Il l'a d'ailleurs prouvé ensuite en tant que président de la ligue de la Réunion n'hésitant pas à jouer la carte du blackball, lui, le passionné de carambole. Je me souviens avoir échangé avec lui à l'époque et je me souviens de sa déception après n'avoir pas été réélu en 2013.
Je crois avoir rarement rencontré un garçon aussi intègre, aussi ouvert, à l'écoute des autres. Les réactions aujourd'hui le prouvent, tous ceux qui l'ont côtoyé ont gardé de lui un souvenir agréable. Dans une ville où on a plus tendance à « s'engueuler » qu'à discuter, il détonait réellement et a certainement contribué à faire avancer le débat autour du billard avec passion mais sans agressivité, sans rodomontade.
Tu étais le dernier à partir du billard le soir pour t'entraîner, te voilà en avance sur le moment du départ. Le billard perd avec toi un de ses meilleurs ambassadeurs. Si tu en as l'occasion, merci de saluer pour moi tous les passionnés qui t'ont précédé et ne manqueront pas de t'accueillir, je l'espère, autour d'un 3m10.
Adieu l'ami.
Jean-Paul Sinanian.